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Avec « Aviation Magazine »
J’avais une passion depuis « tout jeune » pour tout ce qui volait ! Comme beaucoup d’enfants, je me suis adonné
au maquettisme et collectionnais tout ce qui me tombait sous la main concernant l’aviation et ce, de façon
totalement anarchique, mais en m’intéressant surtout à la Seconde Guerre mondiale. Pendant ma période de
prostration, tout en m’occupant de ma fille pendant les absences de Cléo, mes instants de clairvoyance
m’incitaient à poursuivre la construction de maquettes d’avions, surtout pour m’occuper l’esprit. Un jour, ne
sachant pas comment peindre celle d’un avion allemand un peu spécial, je posais la question par écrit au journal
« Aviation Magazine ». Je reçus en retour un courrier m’invitant à me présenter au directeur de la rubrique
« historique » du magazine, Francis Bergèse, qui demanda à voir mes maquettes (toujours le hasard). Il ne fut
pas réellement séduit par leur réalisation (manque de détails), mais au vu de la somme de documentations que je
possédais et de ma formation initiale de dessinateur industriel, m’invita à participer à sa rubrique en tant que
pigiste, surtout dans l’optique de réaliser des plans d’avions ! Ce fut du « pain béni pour moi » car je me trouvais
à avoir une véritable occupation après les traumatismes que je venais de subir. Après la réalisation de bien des
plans, Bernard Bombeau, qui avait pris la suite de Francis, me demanda d’écrire moi-même des articles !
Je ne savais absolument pas comment faire, mais Bernard me conseilla. Mon premier article concernait un avion
français d’après guerre (Arsenal VB-10), pas trop bien écrit, mais qui fut tout de même publié.
Toute l’équipe de la rédaction d’Aviation Magazine était « magnifique ». Que des spécialistes « en tout », qui
avaient vécu des moments inoubliables en tant que pilotes ou comme activistes pendant la Seconde Guerre
mondiale ... bref ! des « Rois ». Personne ne savait vraiment que j’étais le « Herbert Léonard » qui avait chanté
quelques tubes et, d’ailleurs, ils s’en fichaient, même si par la suite ils ne se privèrent pas de parfois me
chambrer ! Mais qu’importe, j’avais un « job » et, même si je continuais de faire des galas de temps en temps
pour arrondir mes fins de mois, même si j’enregistrais ponctuellement un disque « par-ci, par-là », mon esprit
était avec eux ! Je rédigeais un jour un article très fouillé sur les évènements de Suez en 1956 qui généra non
seulement l’admiration de mes collègues bien plus calés que moi, mais aussi celle des lecteurs ! Du coup, on
m’incita à écrire encore plus.
L’aventure avec « Aviation Magazine » dura dix années au cours desquelles je me forgeais une véritable
réputation, non seulement comme réalisateur de plans, mais aussi comme rédacteur d’articles. D’autant qu’un
jour, en fouillant les monceaux de photos non classées traînant sur les étagères du magazine, je découvris celle
d’un avion russe qui m’interpella ! Jusqu’alors, je n’avais eu aucune préférence pour un domaine d’avions
particuliers, mais cette photo me paraissait si « inconnue » que je décidais de m’y intéresser de près. Il s’agissait
d’un « chasseur de poche » désigné I-207, construit par les ingénieurs Borovkov et Florov pendant les années
1930 ! Je n’en avais jamais entendu parler et, au vu de sa configuration, je me demandais sérieusement s’il avait
vraiment pu « lever sa queue » pour prendre l’air ! Fort heureusement, le directeur « publicité » du magazine,
Jacques Marmain (aujourd’hui décédé), était un spécialiste reconnu de l’aviation russe. Après un entretien avec
lui au sujet de cette photo, il m'encouragea à développer un article sur cet appareil et me promit de m’aider .... ce
qu’il fit ! Du coup, ma voie était trouvée ! Puisque personne n’écrivait sur les Russes, je le ferais ! Et je le fis
probablement si bien qu’aujourd’hui je suis considéré comme un des spécialistes de l’aviation russe et soviétique
en France (première moitié du XXe siècle seulement).
Après ma réconciliation avec le monde de la chanson à partir de 1980, mes articles devinrent plus rares par
manque de temps, mais j’ai poursuivi ma collaboration avec le magazine jusqu’en 1983 ! Puis, presque dix
années plus tard, au hasard (encore) d’une interview avec un éditeur de livres historiques important (Heimdal), je
fus invité à écrire un ouvrage « de mon choix » sur l’aviation russe et soviétique qui devint mon « cheval de
bataille » et fut lui-même « un tube » dans le monde assez restreint des (vrais) passionnés de l’aviation, au point
d’être réédité deux fois. S’en suivirent plusieurs autres livres sur l’aviation de combat soviétique et un sur le
fameux « Stuka » allemand.
Herbert Léonard, « le retour », grâce à Vine Buggy et Julien Lepers
Mon retour à la chanson fut une fois encore le fruit du hasard. Julien Lepers, animateur du hit-parade de RMC et
compositeur de talent, en eut assez de son boulot et voulut placer ses chansons auprès des « vedettes
parisiennes ». Il abandonna son rôle et vint à Paris où quelques rares artistes l’accueillirent (Delpech, avec « Vu
d’avion », et Sheila, entre autres). Mais, insatisfait, il frappa « à toutes les portes », y compris à celle de Vline
Buggy ! Pendant ma période noire des années 1970, Vline, avec qui j’avais toujours entretenu des rapports
d’amitié, avait fait beaucoup pour tenter de me trouver un producteur qui croirait vraiment en moi et m’avait
toujours dit que si elle rencontrait un compositeur intéressant, elle m’appellerait aussitôt. Julien fut ce
compositeur. Un jour de 1979, elle m’appela et me dit de venir la voir car elle pensait avoir trouvé « l’oiseau
rare ». Je me rendis chez elle, mais uniquement parce que c’était elle, et Julien nous joua au piano (il jouait
superbement bien) plusieurs chansons dont celle qui allait devenir « Pour le plaisir ». Je ne m’attendais pas à
rester plus d’un quart d’heure chez Vline, tant j’étais déjà convaincu que mon avenir serait d’être enfin
journaliste à plein temps, mais la découverte des mélodies de Julien me subjugua au point que je restais l’après
midi entier. Et au sortir de chez Vline, après que nous avons convenu de tenter l’aventure ensembles, j’avais déjà
« mentalement remis un pied dans la chanson ».
L’aventure ne fut pas facile. Vline, totalement convaincue du bien fondé de notre association, décida de financer
l’enregistrement de trois chansons en maquettes pour les présenter à tous les producteurs et maisons de disques
qu’elle connaissait (et elle en connaissait beaucoup). Mais ce fut un échec ! Personne ne voulait plus entendre de
moi et l’un d’entre eux lui avoua même qu’il n’avait pas envie de miser « sur un vieux cheval de retour ». Mais
elle ne désarma pas. Elle s’entendit avec Bernard Estardy et « cassa sa tirelire » pour financer un album entier.
La chanson phare devint « Pour le plaisir », plus une autre qui s’intitula « Petite Nathalie ». Après avoir refait le
tour de toutes ses connaissances, le constat fut une fois encore négatif .... sauf pour Thomas Notton, ex-guitariste
des « Fantômes », reconverti en directeur artistique chez Polydor, qui parvint à convaincre son « boss » de nous
signer un contrat ! A force de persuasion, Vline arriva à imposer « Pour le plaisir » comme premier extrait de
l’album. Bien lui en prit (on y croyait d’ailleurs tous), car RTL emboîta le pas et, après avoir fait une apparition
dans l’émission de télé présentée par Thierry Le Luron (tournée à Genève), les ventes quotidiennes passèrent de
100 à 45 000 disques ... pratiquement du jour au lendemain ! Le « tube » fut énorme, reçu de multiples disques
d’Or et de Platine, le prix de la « Chanson française » en 1982, et dura une année entière. Et quand les radios en
eurent assez, ils retournèrent le 45 tours où figurait « Petite Nathalie » qui, à son tour, devint un gros tube !
Aujourd’hui, lorsqu’on me pose la question combien avez-vous vendu de disques de « Pour le plaisir », je ne sais
pas quoi répondre, car avec Vline et Julien, nous avons cessé de compter à partir de 2 millions et demi de disques
vendus ... et il s’en vend encore aujourd’hui ! Alors, allez savoir !



















