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Bio

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Dès lors, les choses allèrent très vite. Je fus élevé au rang de « Vedette de la chanson », j’étais invité dans toutes les émissions de télévision et de radio, tous les magasines pour le jeunes m’accordaient constamment des pages entières, y compris ceux de la presse dite « à scandale » ! Les galas affluaient, l’argent aussi (je n’en avais jamais vu autant de ma vie à cette époque), de même que les meilleurs auteurs et compositeurs français, dont Jean Renard, Ralph Bernett et Vline Buggy. Auparavant, le 1er octobre 1967, lors d’un « Musicorama » organisé à Lyon par Europe 1, j’avais fait la connaissance d’une jeune chanteuse du nom d’artiste de « Cléo ». J’en tombais amoureux et, après quelques hésitations - surtout de ma part - nous ne nous quittâmes plus jamais. Elle est aujourd’hui ma femme, m’a donné une fille qui, elle-même, nous a donné trois petits-enfants !

Jean Renard, le compositeur en vogue en 1968 (il venait de remettre Sylvie Vartan « en selle » et avait déjà composé quelques titres pour Johnny), me proposa une chanson qui allait devenir mon second « tube » : « Pour être sincère ». Elle sortit juste avant l’été et se classa en tête de tous les hit-parades, en alternance avec les chansons de Sylvie et de Johnny, et les ventes furent plus importantes que celles de « Quelque chose tient mon cœur », mais elle ne s’ancra pas autant dans les mémoires.

Cette nouvelle réussite commença à gêner beaucoup de monde, surtout au sein de la maison de disque ! Car Johnny en était le « Roi » incontesté et certains disaient que j’en étais « le Dauphin ». Mais Sylvie Vartan n’avait pas ce genre de scrupule. Elle m’aimait beaucoup (en tant qu’artiste) et son entourage me proposa de faire partie de son Olympia en décembre 1968 en tant que vedette anglaise. Lee accepta pour moi, Jean Renard composa spécialement « Il neigeait sur le Danube bleu » pour l’occasion et, même si mes prestations ne furent pas des meilleures à l’Olympia (cette chanson était un cauchemar à interpréter sur scène), je partis tout de même en tournée avec Sylvie alors que la chanson devenait un nouveau tube, toutefois moins fort que les deux premiers.

Intervint alors le « début de la fin ». Malgré la confiance que m’accordait Lee (et c’était réciproque), je sentis bien que quelque chose n’allait plus. Lee me confia un jour qu’il ne savait plus quoi faire, car il manquait d’inspiration quant à la suite à donner à ma carrière, surtout en ce qui concernait le choix des chansons. Lorsque je lui proposais moi-même des titres qui m’intéressaient ou que j’avais composé, souvent aucun ne lui plaisait, ce qui me rendait perplexe. Manifestement, la direction de Pilips, lui avait demandé de choisir entre Johnny et moi et avait décidé de donner un « tour de vis à la poursuite de ma carrière ». Je me souviens ainsi qu’un jour, j’avais repéré une chanson formidable dans le bureau de Lee qui était encombré de 45 tours et d’albums venus du monde entier. Après l’avoir écoutée, il l’avait trouvée formidable et s’était engagé à remuer ciel et terre pour qu’un auteur en fasse le texte en français et trouver les bons créneaux de studios pour l’enregistrer au plus vite. Mais trois semaines passèrent sans qu’aucune nouvelle ne me parvienne concernant cette chanson. Lorsque je lui demandais pourquoi, il me répondit qu’en fin de compte, elle n’était pas si formidable que ça. En fait, il l’avait aussitôt présentée à Johnny qui en fit un tube intitulé « Mal ».

Malgré tout, j’enregistrais plusieurs disques en 1969, mais en dépit de leur présence sur les ondes et en télés, aucun ne figura plus au top des hit-parades. Peu à peu, « je glissais sur une pente descendante ». Un voyage au Japon me conduisit à participer à un Festival International de la chanson à la place de Nicoletta et en interprétant sa chanson « Il est mort le Soleil » (elle tournait un film, mais les Japonais voulaient absolument cette chanson). Ce fut une expérience bizarre, mais le Japon ne sortit plus de ma tête. Par la suite, j’eus la chance d’effectuer d’autres séjours là-bas.

Courant 1969, pendant une émission à Europe 1, je fis la connaissance de l’écrivain René Barjavel que j’appréciais beaucoup. J’avais le rôle de l’animateur et il répondait à mes questions. C’était une émission pendant laquelle un artiste (ou une personnalité) pouvait inviter quelqu’un qu’il désirait rencontrer et passer une heure avec lui sur les ondes. J’avais choisi René Barjavel à la suite de la lecture très enthousiasmante de son livre « La nuit des temps ». Nous nous liâmes d’amitié et je composais une chanson sur l’un de ses poèmes que j’intitulais « Chanson pour une princesse ». Bien que Barjavel m’eût avoué n’avoir pas trop d’expérience pour écrire des textes de chansons, nous convînmes qu’il condenserait l’histoire d’un de ses livres, « Colomb de la Lune », sur des musiques que je composerais. Mais le sort s’acharna contre moi.

En mars 1970, en me rendant en voiture à Liège pour une série de concerts, je m’encastrais sous un camion après avoir raté un virage juste après avoir franchi la frontière belge du côté de Belœil (je n’avais mon permis que depuis six mois et ma voiture n’était pas (encore) équipée de ceintures de sécurité). Fort heureusement, ma Ford « Capri », avec son capot très long, amortit le plus gros du choc. Ma tête cogna le volant et tout le pare-brise atterrit dans ma figure ! Résultat : une profonde coupure en plein milieu du front se prolongeant au-dessus de l’œil gauche, une autre qui me scalpa à moitié et des dizaines de morceaux de verre incrustés un peu partout dans ma gueule ! Une gentille femme me recueillit chez elle en attendant les secours (mon chef d’orchestre, qui était avec moi, n’avait souffert que d’un petit « bobo » au genou) et lorsque je me suis regardé dans une glace, je fus horrifié. Mon sang coulait de partout, mes cheveux se soulevaient avec la peau du crâne et j’étais criblé d’éclat de verre. J’ai pensé instantanément que ma carrière était fichue, d’autant que je ressemblais à “Frankenstein” après que l’on m’eut recousu grossièrement dans une maternité, institut hospitalier le plus proche de l’accident. Bien sûr, la presse s’empressa de publier les photos du « désastre », y compris celui de ma figure meurtrie. Plus de six mois passèrent avant que je ne puisse à nouveau me montrer. J’avais enregistré deux autres 45 tours pendant cette « convalescence », tous deux avec des pochettes sans photos. Il n’était pas question de me présenter en public, ni en radio, ni en télévision ! Et lorsque je fus à nouveau « montrable », Lee m’annonça qu’il passait la main à .... Gérard Manset !

Auparavant, en 1970, Serge Prisset m’avait sollicité pour faire partie d’un groupe vocal qu’il avait appelé « Alliance ». Michèle Torr avait accepté d’en faire partie, de même qu’une jeune chanteuse du nom de « Belinda ». Tous les quatre nous enregistrâmes « Bye, bye L’Amour » qui fit un petit tube ... et puis s’en va ! Nous ne renouvelâmes pas l’expérience malgré le fait que Serge y croyait beaucoup.

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